
Écrit et réalisé par Joseph Kahn
Acteurs Principaux : Brandon Routh et Malina Weissman
Durée : 1h27
Genre : horreur, science-fiction
Sociétés de productions : Interstellar Entertainment , Image Nation Abu Dhabi, Room 101, AGC studios
Promettant une édition beaucoup plus légère tranchant avec la violence de la précédente année, le PIFFF a été inauguré hier avec le nouveau long-métrage de Joseph Kahn (Bodied, Détention, Torque) . Habitué du festival et clipper de génie habitué aux nanars énergiques et aux high-concepts pops, le réalisateur américain revient cette année avec un film d'horreur “pour adolescent de 14 ans” promettant de nous effrayer par sa résurrection de titres cultes des années 2000.
Synopsis :
Hank (Brandon Routh), un ancien athlète devenu professeur de sciences, se retrouve coincé à Eastbrook, sa ville natale. Sa vie ordinaire prend un tournant radical lorsqu’une mystérieuse substance connue sous le nom d’ICK commence à se répandre rapidement dans la ville. Hank et ses étudiants en chimie devront unir leurs forces pour combattre l’horrible créature qui vient d’apparaître.
Critique :
Retour vers le passé
En se servant de son prologue comme amorce de son récit horrifique, Joseph Kahn nous plonge instantanément dans ce que sera cette heure et demi de film : un triple nostalgique au cœur de la décennie qui l'a fait connaître musicalement rythme parler plus grands tubes MTV de l'époque.
Malheureusement cette héritage millennial de Stranger Things n'apporte rien de bon au paysage horrifique contemporain. Si Le Règne animal de Thomas Cailley nous l'avait déjà prouvé l'an dernier, à toujours chercher une réponse antérieure à son œuvre, on ne comprend jamais la génération que l'on traite.
Cette “génération Tik Tok non binaire vegan féministe “ que Joseph Kahn préfère laisser au second plan afin de mieux glorifier le virilisme passé de cet ancien quarterback ne voyant qu'en sa potentielle paternité, une raison d'exister.

La génération Z est condamné à attendre son sauveur
“Nous sommes en guerre !”
À l'instar des films de contamination post-Covid, Kahn se sent obligé d'évoquer la crise sanitaire vue par le prisme américain. Voulant singer l'électorat républicain, le réalisateur oublié que son film est déjà profondément ancré à droite.
Cette autocritique, malheureusement trop inconséquente dans le récit, donne l'impression au film de démonter tous ses axes d'analyse.
Entre la mutation reliant les individus à leurs racines sociales et la volonté des protagonistes à 'accomplir leur présent sans se soucier de la menace, ICK devient son cauchemar . Une aliénation des masses s'autoconvaincant que l'herbe était plus verte il y a 20 ans quand les teenage dirtbag avait une reason de faire la fête sans se soucier du lendemain.

Incomprehension intergenerationelle
Note du rédacteur : 1,5/5
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