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[CRITIQUE] Les Âmes propres : clivage à tout prix (L'Etrange Festival)


Réalisation : Anja Kreis

Scénario : Anja Kreis 

Acteurs Principaux : Dana Ciobanu, Mariya Chuprinskaya et Epchil Akchalov

Durée : 1h35

Genre : Thriller 

Sociétés de productions :  Midralagar, Forfisfemfilm,  Pascaru Productions


Qu'il est important de cultiver sa cinéphilie engagée en festival ! L'Étrange ne fait pas exception à la règle et nous propose au 5e jour de son trentième de son cinquième anniversaire cette OFNI russe féministe ayant poussé son équipe à l'exil de part son sujet et le contexte politique du pays. Mais d'un sujet louable offrant une séance cauchemardesque mémorable à la Serebrennikov (la fièvre de Petrov) un métrage passant radicalement à côté de sa forme filmique à la manières des cannoises Graines du figuier sauvage (Mohammad Rassoulof) , il n'y a malheureusement qu'un pas, que valent donc ces Âmes propres ? 


Synopsis


“Une professeure de philosophie présente aux étudiants le concept de la mort de Dieu. Sa sœur, gynécologue réputée, qui lui rend visite, est mandatée par le gouvernement pour réduire le nombre d’avortements dans la ville.” 


Critique


Âmes propres/climat sale


Tourné en exil Moldave et nous plongeons dans l'enfer des coins reculés de la Russie à la manière de son précédent long-métrage (Folle Nuit Russe sortie en 2019), Anja Kreis continue avec son second long métrage son exploration de l'aliénation russe en oscillant ici non pas l'état strictosensu mais en tendant l'oreille vers les individualités émergentes : celle d'une croyance se rapprochant d'une nouvelle forme de bureaucratie polarisant le codes sociaux des travailleurs dans un clivage homme/femme haletant poussant les êtres à pactiser ou fraterniser dans ce vivarium géant semblant se fermer sur lui même. Écartelé entre la remise de la mort de Dieu selon Nietzsche et l'avortement de L'antéchrist, la réalisatrice russe se jette à corps perdu dans la poursuite ses luttes contre les excès grotesque de son pays mais y perd son âme en ne pensant pas assez à sa mise en scène.


Kreis auscultant le mal(e) 


Ciné-âme fragmenté


À force de trop vouloir se livrer, les âmes propres le chemin redoutée du film tellement à charge qu'il ne dit plus rien de son médium au point d'enchaîner plusieurs plusieurs épisode déprimant d'un the office moldave toquant la satyre acerbe contre une volonté préventive mais jamais développée des nouveaux ravages européens oriental (luttes contre l'avortement et contre la protection des travailleuses du sexe, surprésence des instances religieuses, etc…). Vous l'aurez compris, à l'image de son discours à cran, le second long métrage d’Anja Kreis nous donne envie de lutter avec lui contre son establishment mais finit par nous perdre dans toutes ses strates plus denses les unes que les autres, à l'image de son unique figurant-sourcier semblant chercher le sens de ce Gloubi-boulga filmique. 


Saint esprit es-tu là ? 


La note du rédacteur : 1,5/5

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