Réalisation : Guy Maddin, Evan Johnson, Galen Johnson
Scénario : Guy Maddin
Acteurs Principaux : Cate Blanchett,Roy Dupuis, Niki Amuka-Bird, Charles Dance, Takehiro Hira, Denis Menochet et Rolando Ravello
Durée : 1h43
Genre : comédie fantastique
Sociétés de productions : Buffalo Gal Pictures, Square Peg, Maze Pictures
La satire politique, c'est le must-see du festival de cinéma, d'autant plus en période électorale où le spectateur se fond en sa bannière partisane le temps d'une projection promettant d'être explosive à son sortir. Ça a été le cas pour le mémorable Sans Filtre de Ruben Östlund (palme d'or en 2022) et le sans limite Oranges Sanguines de Jean-Christophe Meurisse.
Synopsis :
"Les dirigeants des sept nations composant le G7 se réunissent pour leur sommet annuel mais se perdent dans les bois et doivent, malgré tout, rédiger une déclaration sur une crise mondiale."
Critique :
Fake News Gala
En un carton (falsifié pour notre plus grande jubilation), le trio de réalisateurs feignent la participation du G7 à la construction grand guignolesque de cette œuvre faussement sérieuse métamorphosant l’échiquier politique en théâtre de marionnette assoiffés de vices plaçant Team America, police du monde (Trey Parker et Matt Stone) en bon documentaire M6 du dimanche, Maddin et les Johnsons traitent surtout de la vanité de la (sur) narration dans l'ère actuelle. En hyperfocalisant sur un discours sur des luttes pseudo bourgeoises ridicules définissant le monde à travers leurs intérêts rapportés et crises existentielles ne semblant touché que le traditionnel spleen français incarnant ici, le caractère mollasson de nos présidents (Denis Ménochet) incarné par le physique caricaturlal et l'anglais limité de François Hollande jusqu'aux accents lyriques de feu-Jacques Chirac faisant face à un contre-pied parfait de Merkel (Cate Blanchett) et un Justin Trudeau en parfait incel erotomane (Roy Dupuis).
La politique écervelée
Le zombie priapique comme une réponse aux gilets jaunes ?
Si le manifestant semble pour cette caste, l'ennemi le plus complexe, la (petite) mort ambiante sort les attentes de leurs gonds en les plaçant dans une frénésie corporel prenant toutes capacités intellectuelles à revers. Ils sont la réponse au gouvernants, une communauté plus ou moins soudée sans réel but apparent si ce n'est une obédience tribale primitive ayant pour leader intellectuel un cerveau géant, seul moyen de conversation avec l'espèce humaine (favorisant le contact avec le seul personnage “proche” du peuple).
Meeting Gala
J'accuse! (partie spoiler)
Et parce que nous rappeler que celui qui nous gouverne ment, Rumours brûle aussi son impunité en place publique en se servant d'un sexbot outrancier comme seul MacGuffin permettant la réunion et le patchwork ONUesque d'idées contradictoires scellant l'avenir à l’apocalypse. Oubliant ainsi les intérêts démocratiques, ce film compose un somptueux anti-hymne à la joie dissolvant nos urnes une fois pour de bons.
Allo le monde !
La note du rédacteur : 5/5
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