[CRITIQUE] The Killer : David Fincher vise-t-il toujours dans le mille ?
- Joe
- 11 nov. 2023
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 août 2024

Réalisation : David Fincher
Scénario : Andrew Kevin Walker
Sortie : 10 novembre 2023
Durée : 1h59
Genre : Thriller, Drame, Policier
Production : Netflix
Distribution : Netflix
Trois ans après son chef-d’œuvre Mank, David Fincher revient sur Netflix avec The Killer, thriller glacial trouvant en la personne de Michael Fassbender, une nouvelle icône moderne du genre.
Synopsis :
Après un désastre évité de justesse, un tueur (Michael Fassbender) implacable se bat contre ses employeurs et lui-même, dans une mission punitive à travers le monde qui n'a soi-disant rien de personnel et commence à développer peu à peu une conscience entre le bien et le mal…

Un nouveau prodige est dans la place !
Critique :
La Société encore et toujours
Si les dernières décennies nous ont habitués à nous mettre dans la peau de tueurs à des fins politiques, c’est exactement ce que fait David Fincher dans ce The Killer qui nous montre l’implosion de la classe bourgeoise américaine d’une société que sa voix voix off omniprésente nous image à la manière des catalogues Ikea de Fight Club. Et si la mise en scène robotique du corps de son acteur principal nous cloisonne parfaitement dans cette caste, il est cependant regrettable que ce dernier ne rencontre aucune résistance. Un choix renforçant d’un côté la puissance et le charisme de son anti-héros mais également la complaisance de son réalisateur dans cette anarchie droitarde.

He.Doesn’t.Give.A.Fuck
La voix de la sagesse
Un film programmatique donc, où son réalisateur semble briser le quatrième continuellement pour s’adresser à ce nouveau spectatorat. Il est ce Tueur obsessionnel, il est celui qui se rebelle contre ses “producteurs” pour pouvoir continuer de faire ce qui lui chante. En réunissant tout ce qui constitue son métrage, The Killer a véritablement sa place au sein de l’année cinématographique 2023 qui a pour mode actuelle l'auto biopic et témoigne, sous l’avatar d’un personnage culte de Jean-Pierre Melvil (influence majeure de son oeuvre), des dérives hollywoodiennes qui l’ont amené à quitter nos salles obscures pour rejoindre les rangs de ce fameux “N rouge”.

Vous le reconnaissez ?
Avec un discours méta sur le cinéma, David Fincher crée donc la deuxième face de la pièce entamée à la sortie de son Mank dans un thriller froid et cynique à l’image de son réalisateur.
La note du rédacteur : 3,5/5
L'avis des autres rédacteurs :
Adam Herczalowski
Dans un miroir avec le personnage du The Killer, David Fincher tire sur l'industrie dans son épuration totale d'écriture pour délivrer travers l'automatisation de son concept, le cynisme dans l'utilisation à souhait du monde moderne, tel Fincher se libérant de ses entraves et acceptant ses contradictions de cinéaste chez l'entreprise au "N" rouge.
La note : 3,5/5
CINESHOW
David Fincher est de retour avec The Killer, probablement l’un des films mineurs de sa filmographie. Si la qualité de la mise en scène, de la photographie et du montage sont comme toujours impeccables, nous offrant certaines scènes intenses et impressionnantes, la narration presque épisodique du film plombe le rythme du long-métrage, la faute à certains passages beaucoup moins intéressants que d’autres. Un peu décevant.
La note : 3/5
Sawyer
The Killer brille dans son 1er acte par la justesse de son montage, de son cadrage mais aussi de sa photo, puis se perd peu à peu dans un rythme loupé, peinant à mélanger forme et fond. Reste un Michael Fassbender excellent mais limité par cet exercice de style intéressant bien que vide dans sa réelle intention.
La note : 3/5
Commentaires