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Photo du rédacteurAdam Herczalowski

[CRITIQUE] We Dare to Dream : Rêvons de Tokyo (Les Rencontres du cinéma Britannique)


Réalisation : Waad al-Kateab

Scénario : Waad al-Kateab

Acteurs Principaux : Cyrille Tchatchet, Kimia Alizadeh, Anjelina Nadai Lohalith

Sortie : 2024

Durée : 1h33

Genre : Documentaire

Sociétés de productions : Violet Films et Studio Gebbia

Société de distribution : Violet Films


A l'aube des Jeux olympiques de Paris (26 juillet 2024 au 11 août 2024) marqué par un conflit mondial présent sur toutes les lèvres. La réalisatrice Waad al-Kateab après son autoportrait avec Pour Sama (2019) lors du siège d'Alep (2012-2016), penche son second documentaire sur l'équipe des réfugiés ayant concouru aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020. L'évènement mondial impliquant les liens entre les différents pays est traversé par un touchant documentaire sur une équipe multiculturelle, livrant divers épreuves combats, le déplacement vers une autre nation, rescapée d'un pays et un combat entre les bannières.


Synopsis :


"Des jeunes athlètes apatrides d'Iran, de Syrie, du Soudan du Sud et du Cameroun ont concouru ensemble sous la bannière de l'équipe olympique des réfugiés aux Jeux de 2020 à Tokyo."

 

Critique :


Toujours vers l'avant !


La cinéaste Waad al-Kateab crée une continuité avec Pour Sama en rappelant d'où elle vient et le combat qu'elle a mené en Syrie, sa caméra était le liant entre les évènements et les spectateurs découvrant les vestiges d'un conflit et les victimes. Les images documentaires seront un nouveau relais, une liaison. On bascule sur d'autres personnes réfugiées comme Waad al-Kateab, portant diverses épreuves sur leurs épaules et rêvant d'une chose, courir aux Jeux olympiques de Tokyo. We Dare to Dream s'articule sur une succession d'événements menant à la première image du film, celle de Cyrille Tchatchet, d'origine camerounaise tenant la bannière de l'équipe olympique des réfugiés. Une image forte, capturant ce que les Jeux olympiques aspire à être, la réunion des nations autour d'une compétition, dans le partage. Le long-métrage va parcourir les diverses épreuves de personnes aspirant à ce rêve olympique. Alliant les interviews face caméra traditionnel, exposant les diverses histoires, les appréhensions vis à vis de la sélection pour cette équipe de réfugiées. Sortant du carcan avec une bascule entre une intervention sur zoom et les réactions joyeuses que de déception. Si le film aligne divers portraits. La cinéaste ose porter plus longuement ses images sur certains combats, rêves, créant l'intérêt d'une continuité sur le combat féminin avec la jeune taekwondoïste iranienne Kimia Alizadeh. Le long-métrage affiche une petite faiblesse sur certains portraits qui sont seulement esquissés, notamment celui de Saeid Fazloula où les portraits face caméra sont inévitables et redondants.     


"I have a dream"


Waad al-Kateab porte particulièrement sa caméra sur Kimia Alizadeh, taekwondoïste iranienne ayant couru pour son pays à Rio en 2016. Le film utilise avec intelligence des images archivées de l'acquisition de sa médaille de bronze, le drapeau de son pays qu'elle a porté avec fierté. We Dare to Dream se focalise autant sur les entraînements que les angoisses politiques des réfugiés, notamment celui sur Kimia ne supportant plus les oppressions d'une politique iranienne misogyne et s'attribuant les mérites olympiques. La réalisatrice rappelle aussi la face cachée des Jeux olympiques, la fuite obligée, les retrouvailles fantomatiques, notamment quand la taekwondoïste doit affronter son ancienne amie concourant sous la bannière du pays qu'elle a dû fuir. C'est aussi un combat envers eux-mêmes qu'expose le long-métrage, leurs rêves de participation, des déceptions. Le jeune Wael Fawaz Al-Farraj se retrouvant sur le banc de touche pour Tokyo 2020, le résultat positif de la COVID-19 sur un membre de l'équipe de tournage, …  Waad al-Kateab ne lésine pas sur les échecs que les réussites. Une honnêteté de l'image ne parvenant qu'à réjouir quand les diverses compétitions et l'esprit sportif ressortent des images montrant les défis, les épreuves articulant la dernière partie du long-métrage.


Fantômes Olympiques


We Dare to Dream est une succession de portraits olympiques d'une justesse et une grande nécessité sur une équipe souvent sous silence. Incarnant les diverses facettes des Jeux olympiques, autant dans son partage que ses conflits émergent. Waad al-Kateab effectue une continuité de Pour Sama intelligente de sujets sur les lèvres du monde et se déroulant sous nos yeux. 



La note du rédacteur : 3,5/5


 

L'avis des autres rédacteurs :


 

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