Après la cérémonie d'ouverture, nous avons été contacté par le service presse du festival Mauvais Tours pour savoir si nous étions intéressé pour interviewer Lisa Nyarko, membre du jury que nous avons découverte dans Vermines lors du festival du PIFFF et traité en critique débat.
Voici la retranscription de cette rencontre que nous avons partagé avec Cyriaque Onfray du Fil D'ariane :
Cyriaque Onfray : Pourrais-tu commencer par nous raconter ton parcours ?
Lisa Nyarko : Je suis lilloise, je suis arrivé à Paris en fin 2019 pour faire de l'art. J'ai fait une formation mais je ne suis pas allé au bout du cursus car je ne m'y retrouvais pas. J'ai ensuite fait une formation qui s'appelle Kourtrajmé. Une formation intensive de 6 mois où j'ai eu l'occasion de faire plein de stage (du clown, le théâtre classique, de la danse, du chant), on était dirigé par Arnaud Desplechin pendant une semaine, on a fait des seuls en scène et plein de chose qui ont pu ouvrir notre créativité et notre esprit artistique. Puis pas très longtemps après j'ai passé des castings (dont un pour Vermines) et j'ai eu la chance de tourner dans mon premier long métrage avec Sébastien Vanicek (le réalisateur) et aux côtés de Jérôme Niel, Finnegan Oldfield, Sofia Lesaffre et bien évidemment Théo Christine mon chouchou.
Joe Arodann : Qu'est-ce que ça vous fait d'être jury à Mauvais Tours ? Quel est votre rapport à cette ville de Tours ?
L. N : Quand je suis venu à Tours l'an dernier, c'était génial ! à la rencontre du public car c'était une projection spéciale, le film était déjà sorti donc on était venu exprès pour échanger avec les personnes qui étaient dans la salle. Et du coup après on m'avait un peu dit en cachette qu'un petit truc allait se passer et que éventuellement si cela m'intéressait de venir y participer. On m'a recontacté pour pouvoir être, du coup, jury de la première édition et je trouve ça génial de pouvoir regarder des films divers et variés sur l'imaginaire, de genre, des films que je ne regarde pas souvent sur mon canapé ou au cinéma. Du coup, je suis ravi de pouvoir partager avec les autres personnes qui sont jury avec moi et qui n'ont pas du tout le même parcours que moi, ils ont de la bouteille il y a des réalisateurs et des auteur.ice.s, des acteurs, je pense que je vais pouvoir apporter un œil nouveau et jeune et c'est génial de pouvoir avoir des débats avec des artiste comme Just Philippot, comme Samuel et comme Chloé donc je suis trop contente.
C. O : Tout se passe bien du coup ?
L. N : Tout se passe bien ! Je suis très bien traitée ! Le jury jeune est génial et je tiens à le dire ! (Les lycéens, présents devant nous commencent à rire). Je trouve que tout le monde est très avenant, Très ouvert, je sens une fierté de cette première édition du festival Mauvais Tours. J'ai hâte de me la péter et dire que j'y étais ! (Nous Aussi Lisa !)
J. A : Petite question légère pour finir cette interview, on sort du film Hundreds of beavers, préfères-tu être poursuivi par des milliers d'araignées ou des centaines de castors ?
L. N : Les araignées ! Car même si c'est vrai que j'avais peur au début, j'ai eu une formation mais Karim de la ferme tropicale qui a travaillé avec nous sur le film. Je sais maintenant comment les manipuler.
C. O : Question plus générale, aurais-tu un film de genre, un film qui relève de l'imaginaire, que tu aimerais recommandé
L. N : Vermines ! Regardez le, conseillez le à vos potes et re regardez le avec eux parce que c'est quand même quelque chose ! Plus sérieusement, je vais retourner aux basiques : Les Dents de la mer (1975) ! Il faut aller voir Les Dents de la mer ! Je pense qu'il y a des films qui datent qui sont des dictionnaire, sur lesquels tu peux t'appuyer et les dents de la mer ça m'a énormément marqué. J'ai la thalassophobie mais il y a plein de choses très cool dedans, c'est vraiment de mes films préférés.
Lisa Nyarko : Par contre moi j'ai des questions pour vous ! Tout d'abord, êtes vous fier d'être à Mauvais Tours ?
Joe Arodann : On est fier parce qu'on vient de la communauté Hurlequin de Nicolas Martin donc on se devait d'être là et de faire le déplacement à Tours pour ce genre d'événement.
Cyriaque Onfray : Sur un ton plus personnel et extra cinématographique, on a été super bien accueilli et tout le monde est ultra bienveillant, ça donne envie de revenir l'année prochaine.
L. N : Qu'est-ce que représente l'imaginaire pour vous ?
J. A : Le cinéma c'est évidemment une part de rêve, dès lors même de sa préhistoire avec les fantasmagories. Sa baser alors sur une pure conception de l'émotion ressentie en salle, c'est la base de toute réflexions.
C. O : il est vrai que j'ai un rapport ambivalent et si ma de l'imaginaire parce que, c'est quelque chose de très challengeant, dans le sens où j'aime un cinéma traite de la réalité véritable et matérielle. Et ce que j'aime dans le cinéma, c'est comment la venue de l'imaginaire se rapproche du réel pour l'étendre.
Propos recueillis par Joe Arodann. Un grand merci à Lisa Nyarko pour sa disponibilité et sa gentillesse et à l'équipe de Mauvais Tours pour avoir rendu cet entretien possible.
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